À me voir flotter dans mon bain nutritif, bercé et réchauffé par un incubateur, je pourrais donner l’impression de mener une vie paisible. Détrompez-vous ! Pas de répit pour les organoïdes.
Issus de cellules tumorales prélevées sur les patients, nous sommes mis en culture en laboratoire et générons des copies 3D des cancers d’origine et de leur lieu d’habitat. Moi, par exemple, je suis l’avatar d’un myélome multiple, un cancer de la moelle osseuse qui reste à ce jour incurable.
Les équipes de l’EFS ont découvert que dans mon microenvironnement, les molécules TLR4, dont le rôle est de reconnaître les pathogènes dans le système immunitaire, sont présentes en quantité anormale. En les bloquant, la prolifération des cellules cancéreuses diminue.
C’est donc sur moi que les chercheuses et chercheurs vérifient cette hypothèse et testent différentes combinaisons de traitements, afin de prédire la réponse du patient et de lui offrir ainsi une thérapie parfaitement personnalisée.
Une stratégie innovante qui a l’avantage d’une mise en œuvre plus rapide et moins coûteuse, mais surtout plus ciblée pour les malades.